Comment des indicateurs logistiques permettent de fiabiliser le pilotage logistique
Une organisation est dite fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée définie correspond à celle spécifiée dans lecontrat ou le cahier des charges. Dans le cas de la logistique, la fiabilité se traduit par la capacité à livrer des commandes parfaites conformément aux attentes des clients. Symbolisée par un levier à l’équilibre, la fiabilité logistique recouvre les notions de respect des engagements de moyen et de résultat par rapport aux spécifications et aux objectifs prédéfinis. Elle nécessite des ressources, des compétences et des connaissances fiables et précises tout au long de la chaîne logistique en adéquation avec les compétences requises. De même, l’information doit être symétrique aux produits. Par exemple, les fiches-produits doivent correspondre aux produits, ainsi que les stocks informatiques doivent refléter les inventaires physiques.
L’application de procédures et l’utilisation d’équipements et de conditionnements conformes à la réglementation et/ou aux bonnes pratiques pour la manutention et le transport sécurisés des produits contribuent également à respecter la qualité et l’intégrité des marchandises comme d’en limiter les impacts sur l’environnement.
Le langage global utilisé par les acteurs de la supply chain, à savoir les standards internationaux de codification et de marquage des produits et des unités logistiques, ainsi que les messages EDI, sont également un moyen de produire et d’échanger des informations fiables, précises et complètes. Pour contrer les risques d’incident et de crise, d’erreur de saisie, d’erreur de réception, d’étiquetage, de préparation, d’expédition, de facturation, mais aussi les retards de livraison, les malveillances éventuelles, etc., des programmes de sécurisation des informations et des flux, des solutions de traçabilité, des outils de suivi en temps réel des stocks et des flux, des technologies utilisant la radiofréquence pour la localisation des produits (RFID) et la géo-localisation des véhicules, ainsi que des systèmes de Supply Chain Event Management (SCEM) et de mutualisation des risques sont déjà à l’oeuvre.
Les mesures de fiabilité logistique aux différents stades de la supply chain portent principalement sur :
- le taux de service client,
- le taux de service des prestataires logistiques
- le taux de service fournisseur,
- la qualité des fiches-produits,
- la précision des stocks, des nomenclatures et des gammes,
- le taux de non-conformité,
- le taux d’obsolescence,
- la fiabilité des prévisions de vente,
- le taux de respect des plannings de production,
- le taux de respect des procédures,
- le taux d’incident,
- le taux d’absentéisme,
- Nombre d’heure de formation du personnel,
- la certification des compétences,
Les enjeux pour les parties prenantes se chiffrent en économies financières, de temps, de ressources et en qualité d’image. La stricte application des procédures et des règlements permet de réduire les risques de défaillance pouvant être préjudiciables notamment dans le cas du stockage, de la manutention, du transport et de l’utilisation de matières périssables et/ou dangereuses. « Livrer le bon produit au bon endroit au bon moment du premier coup dans le respect des spécifications » permet aussi de réduire les surcoûts et les pollutions liés au retard ou au redoublement des livraisons. Aucune étude chiffrant le coût de la non-fiabilité dans la supply chain n’existe à ce jour, mais nous pouvons d’ores et déjà affirmer que celui-ci est considérable.
Enfin, la fiabilité des opérations ne se limite pas à un levier de réduction des coûts et des nuisances ; elle représente aussi un levier d’accroissement du volume d’affaires lié à la satisfaction et à la fidélisation des clients. Ce point est particulièrement important dans un contexte économique marqué par la crise du pouvoir d’achat et l’hyper concurrence.
(Supply Chain Meter)