L’internationalisation des activités des entreprises explique le nombre des transactions menées sur les marchés monétaires et financiers internationaux qui enregistrent une croissance sans précédent. La transparence devient alors un facteur-clé de l’efficacité des marchés de capitaux. C’est précisément pour cette raison qu’il est indispensable de pouvoir comparer les états et résultats financiers des différentes entreprises du monde entier, d’où l’idée de l’uniformisation des référentiels comptables des différents pays.
Au niveau international, l’harmonisation comptable permettra aux entreprises d’accéder à tous les marchés financiers sans devoir établir un jeu de comptes particuliers pour chaque place financière. Parallèlement, les investisseurs pourront plus facilement évaluer la performance de chaque entreprise sans connaitre les spécificités de chaque comptabilité locale. De plus, l’harmonisation des systèmes comptables favorise l’unification des conditions de concurrence entre les différents pays.
Pour ce faire, un organisme privé qui vise à promouvoir l’harmonisation comptable internationale a été mise en place par les organisations de professionnels de la comptabilité en 1973. L’International Accounting Standards Commitee (IASC) qui est ainsi devenu la référence mondiale de la normalisation comptable et les IAS (International Accounting Standards) sont adoptés dans un nombre grandissant de pays et d’entreprises.
Aujourd’hui, les procédures de normalisation, si elles existent partout, sont différentes selon les pays. Cette diversité de procédure a fait que les états financiers des différents pays étaient difficilement comparables. Le choix de la normalisation comptable internationale a résulté de la volonté de diminuer le coût d’entrée d’un investisseur amené à analyser les états financiers d’une entreprise située dans un pays diffèrent. Le référentiel IFRS est destiné à homogénéiser les règles comptables en utilisant un langage financier basé sur le principe de la transparence des comptes et sur la qualité de l’information. Il doit permettre une comparabilité de l’information financière dans le temps et dans l’espace et fournir une information financière privilégiant un enregistrement économique des transactions.
Ces normes ont entraîné des mutations importantes au niveau de l’analyse financière. En effet, l’adoption de ces normes par les sociétés nécessite une anticipation et une réflexion qui n’en demeurent pas mineures, vu que la production et la communication de l’information financière, aussi bien interne qu’externe va ainsi être modifiées en profondeur. Ainsi, l’ensemble des changements imposés nécessite une véritable gestion de projet et une attention des dirigeants des entreprises.